Etablissement Public Territorial de bassin du Vidourle

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Risque d’inondations
Risque d’inondations

Etablissement Public Territorial de bassin du Vidourle

Ouvrages de protection

La construction d’ouvrages hydrauliques permet d’aménager le territoire pour réduire le risque inondation.

En complément des ouvrages de rétention construits pour retenir une partie des volumes de crue, les ouvrages de protections sont conçus pour protéger les enjeux face à la montée des eaux en déviant les écoulements.

La basse vallée du Vidourle, contrairement à sa partie amont, est endiguée sur une vingtaine de kilomètres, à partir de la commune de Gallargues-le-Montueux jusqu’à la mer.


Les objectifs des ouvrages de protections sont :

  • Protéger les lieux densément habités
  • Réduire le risque de rupture de digues
  • Maîtriser les débordements du fleuve
  • Faciliter l’évacuation des eaux par des dispositifs de ressuyageAction permettant d’organiser l’évacuation des eaux qui se sont déversées dans les terres après une inondation et ainsi de diminuer le temps de submersion notamment par des dispositifs techniques (station de pompage, ouvrage vanné, fossé de drainage…). en prenant en compte les enjeux agricoles et les habitats isolés

Dans la basse vallée du Vidourle, l’histoire est marquée par la préoccupation de protection des populations.

Des digues historiques aux premiers déversoirs :

La période Xe-XIIe s. est celle de l’établissement des premiers bourgs comme Le Cailar, St-Laurent-d’Aigouze, Aimargues, Marsillargues, alors que d’autres sont d’implantation plus ancienne comme Gallargues ou Lunel. Le XIIIe siècle marque l’entrée des communautés sur la scène de l’aménagement du bas Vidourle. Lunel fait établir plusieurs alignements de digues contre le Vidourle au lieu dit la Bastide, ouvrages qui seront entretenus jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. Gallargues pourrait avoir fait de même dans les années 1220.

Le moment historique fondateur en matière d’ouvrages d’endiguement se situe à la fin du XIIIe s. et au début du XIVe s. moment où les différentes communautés de Marsillargues, Gallargues, Aimargues, Le Cailar, St-Laurent d’Aigouze, Lunel ainsi que l’abbaye de Psalmody décident de la réalisation d’une première série de travaux et d’ouvrages le long du Vidourle.

L’histoire des premiers déversoirs commence avec la grande crue de novembre 1754 qui occasionne 13 à 14 brèches sur les anciennes chaussées de Gallargues entretenues par les communautés riveraines. Or, contrairement aux accords qui, depuis la fin du Moyen Age, l’obligeaient à contribuer au rétablissement des ouvrages après chaque crue, avec Aimargues et le Cailar, Gallargues s’oppose à la fermeture des brèches. C’est de cette époque que date une première série de réparations en pierre qui prirent soin de conserver au droit des brèches des niveaux de digue plus bas que celles en terre afin de servir de déversoir et d’éviter par-là de nouvelles dégradations.

La longue procédure qui s’engage est l’occasion de voir mettre en pratique sur le terrain les nouvelles options techniques défendues depuis quelques années notamment par Henry Pitot, ingénieur auprès des États du Languedoc. Il faudra encore près de quinze ans (1767) avant d’aboutir à la réalisation complète des déversoirs de Pitot sur la commune de Gallargues. Pour ses partisans, les eaux débordantes, grâce à leurs importantes capacités d’atterrissement, ont pu apparaître comme un moyen avantageux de combler les zones marécageuses situées en général au-dessous du niveau de la mer. « Les inondations sont peut-être salutaires en assainissant les marais » disait Pitot lui-même.

De Sommières à la mer, estimait-il, le lit est trop étroit pour contenir en temps de crue la masse d'eau qui se présente. Songer à faire des digues insubmersibles était une utopie. Il fallait faire en quelque sorte, la part de l'eau.

Le plan Vidourle

Suite aux inondations de 2002, l’EPTB Vidourle a engagé en 2004 une étude globale dite Villetelle La Mer et un projet d’aménagement de la basse vallée pour la protection contre les inondations, voté par le comité syndical de mars 2005. Ce Plan Vidourle proposait le confortement des digues (dont la plupart des tronçons confortés à ce jour), le principe de répartition des surverses (20% rive droite, 80% rive gauche), et la protection rapprochée des centres urbains. Un des enjeux majeurs était la mise en sécurité des digues de 1er rang pour supprimer les risques de rupture. Une première série de travaux a été engagée dans le Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) 1 et 2.

Ce programme va se poursuivre dans le cadre du PAPI 3 (2024/2030) avec la protection des centres urbains passant par la sécurisation des digues de 1er rang et la réalisation des digues de 2nd rang (Lunel, Marsillargues, Gallargues et Aimargues).

Des digues du Vidourle au Système d’endiguement de la basse vallée du Vidourle

L’EPTB Vidourle est gestionnaire d’environ 35 km de digues entre le pont de l’autoroute A9 et la mer. À noter que l’endiguement est interrompu au droit du canal du Rhône à Sète au droit duquel ce sont les portes du Vidourle, gérées par Voies Navigables de France (VNF), qui assurent la continuité de la protection contre les crues du Vidourle.

En tant qu’autorité gemapienne, l’EPTB a pour obligation :

  • De déclarer les ouvrages mis en œuvre sur le territoire en faisant la part des digues qui doivent être dorénavant organisées en systèmes d’endiguement et des aménagements hydrauliques dits de stockage provisoire des venues d’eau
  • D’annoncer les performances de ces ouvrages avec la zone protégée
  • D’indiquer les risques de débordement pour les hauteurs d’eaux les plus élevées

 

Le système d’endiguement de la basse vallée du Vidourle a été autorisé par arrêté interdépartemental n° 30-2022-06-24-00005 en date du 24 juin 2022.

Les communes de Lunel, Gallargues-Le-Montueux, Marsillargues, Aimargues, Le Cailar, et Saint Laurent d’Aigouze et Aigues-Mortes sont inclues dans la zone protégée par le système d’endiguement de la basse vallée.

La population résidant dans la zone protégée est estimée à 8 100 personnes pour la rive gauche et 21 000 personnes pour la rive droite.

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